Du 6 au 10 juin, la Police des Chemins de fer et la
SNCB-Holding, en concertation avec Infrabel, ont organisé une action
nationale de lutte contre la « présence de personnes non autorisées le long
des voies » De plus en plus de gens considèrent le domaine ferroviaire
comme un terrain de jeux. L’impact du phénomène, en forte croissance, est
énorme sur la ponctualité des trains : près de 4h de retards cumulés chaque
jour ! Les conséquences peuvent surtout s’avérer dramatiques : ces
irresponsabilités entraînent neuf accidents mortels chaque année
C’est le bilan de l’action « coup de poing » de la Police des Chemins de fer et de Securail menée au début de ce mois. Les auteurs de ces comportements irresponsables risquent jusqu’à 1200 € d’amende !
« Notre train est arrêté suite à la présence de personnes non autorisées le long des
voies ». C’est une annonce de l’accompagnateur que les usagers des trains entendent de
plus en plus souvent. « Lorsqu’une personne au comportement suspect est signalée le long
des voies, une alerte générale est lancée à l’ensemble des trains circulant à proximité
entraînant l’arrêt immédiat de ceux-ci. Les conducteurs ne repartent ensuite qu’à vitesse
fortement réduite » explique Infrabel, le gestionnaire du réseau. Les conséquences de ce
comportement interdit et irresponsable sont de deux ordres : elles peuvent être fatales pour
leur auteur et sont directes pour les voyageurs concernés. « Les « circulations illicites le
long des voies » font en moyenne 9 morts et 4 blessés graves chaque année sur
l’ensemble du réseau ferroviaire belge » précise ainsi le gestionnaire du réseau. « Le
samedi 1er juin dernier à 10h27 une personne est repérée entre les gares de Bruxelles-Midi
et de Bruxelles-Chapelle. Malgré l’intervention rapide des équipes « Securail », cette
présence dans les voies va provoquer la suppression de 10 trains et 537 minutes de
retards cumulés ! »
Et le phénomène est en augmentation : entre 2010 et 2012, le nombre de faits a été
multiplié par 2 (222 en 2010 – 478 en 2012) et les retards cumulés ont été multipliés
par 5 (13.238 minutes en 2010 – 66.039 en 2012). Ils représentent en moyenne 3h40
par jour !
On comprend donc mieux pourquoi le Corporate Security Service de la SNCB-Holding et la
Police des Chemins de fer se sont associés pour mener ensemble une grande action de
contrôle au niveau national. Plus de 25 équipes (Securail et Police fédérale) ont ainsi
contrôlé une soixantaine d'endroits « à risques » entre le 6 et le 10 juin. De nombreuses
infractions ont été constatées et 54 procès-verbaux ont été rédigés. « Il s’agit souvent
d’étudiants ou de riverains qui, piétons, pensent gagner du temps en traversant les voies:
ils gagnent peut-être quelques secondes mais risquent leur vie » explique Hendrik
Vanderkimpen (Securail). Ils risquent aussi une condamnation pouvant aller jusqu’à 14
jours de prison et/ou une amende pouvant atteindre 1200 € !
Une nouvelle action, de plus grande envergure, sera menée en septembre prochain. «
Davantage d’endroits seront contrôlés et davantage d’équipes de la Police des Chemins de
fer et de Securail seront mobilisées ».
Parallèlement à ces actions répressives, Infrabel met en oeuvre des mesures préventives
efficaces tant sur le plan de l’infrastructure (la pose de clôtures) que sur celui de la
sensibilisation.
De son côté, Securail médiatise son numéro d’appel gratuit 0800 30 230. Si vous
remarquez un comportement suspect sur le domaine ferroviaire, prévenez. La lutte contre
ces irresponsables est l’affaire de tous !