Réunis depuis cet été au sein d’un même espace de travail, les centres opérationnels de gestion
du trafic ferroviaire d’Infrabel (Traffic Control) et de la SNCB (RDV) collaborent désormais de
manière plus étroite. Le « ROC », nom donné à cette plateforme commune, incarne la volonté des
deux entreprises d’améliorer la communication et la gestion des incidents au bénéfice des
voyageurs.
Une communication directe pour une gestion plus efficace
Un train vient de s’immobiliser, en pleine heure de pointe, sur l’une des lignes le plus fréquentées du
réseau ferroviaire. Objectif commun des équipes d’Infrabel et de la SNCB : tout mettre en oeuvre pour
éviter l’effet « boule de neige » – comprenez des retards en cascade – et faire en sorte que, malgré cette
difficulté, les voyageurs atteignent leur destination en toute sécurité et le plus rapidement possible.
Au sein du « Railway Operations Center », un plateau ultramoderne de 540m² situé à proximité de
la gare du Midi, 25 agents du « Traffic Control » d’Infrabel et 30 agents du « RDV – Reizigers
Dispatching Voyageurs » de la SNCB travaillent désormais côte et côte. 24h/24 et 7 jours sur 7.
Dans cet espace de travail unique, la communication se passe de téléphone ; le contact s’établit
instantanément. Dans le respect des attributions de chacun, les équipes vont, main dans la main,
déterminer les actions à entreprendre prioritairement : mise en alerte des services techniques,
opportunité de détourner ou non certains trains, assistance aux voyageurs bloqués, messages à
destination des navetteurs …
Ainsi réunis au sein du ROC, les outils de gestion du trafic d’Infrabel et de la SNCB collaborent de
manière plus harmonieuse et efficace au bénéfice de la chaîne de communication (tant interne que
vers le voyageur). La gestion d’incidents, tels qu’il s’en produit des centaines chaque année sur notre
réseau ferroviaire, s’en trouve du même coup améliorée.
La voie du rapprochement opérationnel
Dans le cadre de la libéralisation du rail, l’Europe avait exigé une séparation stricte entre l’activité de
transport de voyageurs et celle de gestionnaire de l’infrastructure et du trafic ferroviaire. En 2005, en
scindant l’ancienne SNCB, la Belgique s’était inscrite le plus loyalement possible dans cette logique.
Mais ces dernières années, tant au niveau européen que dans le chef des autorités belges, la vision a
évolué. Conformément aux souhaits d’Infrabel et de la SNCB de mettre les 800.000 voyageurs
quotidiens au coeur de leurs préoccupations, la voie d’un rapprochement et donc d’un
renforcement de la collaboration opérationnelle a été choisie. Cette volonté se matérialise au travers
du « ROC », trait d’union entre la SNCB et Infrabel, mis sur pied dans le respect des préceptes
européens en matière de transport ferroviaire. Ce chantier, la partie visible d’une réorganisation en
profondeur, a duré 8 mois. D’un coût d’1,5 millions d’€, il a été mené à bien sans incidence sur le trafic et
donc sans répercussions pour les voyageurs.
TC et RDV : une complémentarité poussée
Créé en 2006, en remplacement de 5 dispatchings locaux, le « Traffic Control » est l’unique centre de
coordination et de supervision en temps réel des 4500 trains (voyageurs et marchandises) qui
circulent chaque jour en Belgique. Il est, en quelque sorte, la tour de contrôle du réseau ferroviaire
belge. Le Traffic Control est en contact permanent avec les cabines de signalisation qui sont, elles, en
charge de la gestion du trafic à l’échelle locale (notamment via l’activation des signaux et des
aiguillages).
Le « RDV », qui existe depuis 2008, est la plateforme centrale assurant la gestion et la coordination en
temps réel des trains de voyageurs qui sont jusqu’à 350 à circuler en même temps sur l’ensemble du
réseau. Le RDV s’assure de la présence des accompagnateurs, des conducteurs et du matériel
roulant et fournit, en cas de besoin, une alternative. Les conducteurs de train peuvent notamment
y obtenir une assistance technique en cas de panne du matériel. Enfin, c’est du « RDV » que part
l’information que la SNCB fourni à ses voyageurs: site web, SMS 2828, applications pour
smartphones mais aussi infos via les accompagnateurs, les écrans et annonces en gare ou encore via le
Team Twitter.
Sur le plan de la sécurité, la réorganisation qui vient d’intervenir ne change rien : toutes les procédures,
qui garantissent le plus haut niveau de sécurité sur le réseau ferroviaire belge, demeurent identiques. Sur
le terrain comme dans cet espace de travail unique.