L’Assemblée Générale s’est réunie aujourd’hui et a approuvé les comptes pour l’année comptable 2010. Pour ce faire, l’Assemblée Générale s’est basée sur l’attestation sans réserve avec un paragraphe explicatif donnée par le Collège des Commissaires, au sein duquel siègent des réviseurs d’entreprise et la Cour des Comptes.
Après l’arrêt, par le Conseil d’Administration de la SNCB, des comptes statutaires et sectoriels (6 mai 2011), c’est l’Assemblée Générale qui les a aujourd’hui approuvés. Comme ce fut le cas l’année dernière, l’actionnaire a dû rendre auparavant une déclaration de continuité.
Conformément aux lois coordonnées sur les sociétés commerciales (art.96, §6) et sur base du résultat, cette déclaration de continuité devait être donnée avant que les réviseurs puissent donner un avis positif. Cette déclaration a été reçue le 19 mai 2011 lors du Conseil d’Administration de l’actionnaire.
Comme attendu, les comptes statutaires ont été entièrement approuvés aujourd’hui par l’Assemblée Générale, avec ici les principaux indicateurs financiers :
Résultats SNCB (en millions d’euros – Belgian Gaap – comptes statutaires) :
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2010 |
2009 |
2008 |
| Ventes et prestations |
2 486,1
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2 251,5
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2 281,8
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| Chiffre d’affaires |
2 192,0
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2 155,5
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2 212,5
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| Charges |
2 612,5
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2 539,4
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2 389,9
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| EBITDA |
- 126,4
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- 287,8
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-108,1
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| Résultat |
- 215,9
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- 473,6
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-132,7
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Par rapport à l’année dernière, on remarque une nette amélioration de résultat avec une réduction de plus de la moitié de la perte, si l’on compare à 2009. Par ailleurs, ce résultat inclut une provision unique de 95 millions d’euros par la SNCB pour la restructuration de son activité fret, conformément aux plans acceptés par la Commission Européenne.
Après harmonisation des règles comptables et de valorisation, on note une amélioration significative du résultat pour un montant de 66 millions d’euros.
Les résultats consolidés du Groupe SNCB (selon les normes IFRS) se sont améliorés de 29,5 millions d’euros. Les résultats SNCB, en nette amélioration, y ont donc fortement contribué.
L’évolution des différents secteurs d’activités est positive :
- SNCB Mobility a connu une croissance de 2,4% des voyageurs (215,1 millions) et un chiffre d’affaires de 666,9 millions d’euros mais a rencontré des problèmes de ponctualité. Ce secteur « service public » a réalisé un résultat net de -32, 6 millions d’euros.
- SNCB Europe a transporté 2,5 % de voyageurs supplémentaires (9,2 millions) et a réalisé un chiffre d’affaires de 236,1 millions d’euros. Eurostar est devenu une entreprise indépendante au sein de laquelle la SNCB détient 5 % du capital. Le résultat net du secteur « pas de service public » atteint 19,4 millions d’euros.
- SNCB Fret a vu ses volumes croître pour atteindre 39 millions de tonnes et 5 729,4 millions de tonnes-km. Le chiffre d’affaires de la division fret est de 296,1 millions d’euros et un résultat net de -202, 7 millions d’euros. Il faut remarquer que le résultat est alourdi par une provision de 95 millions d’euros. Cette provision a été inscrite conformément au plan de restructuration de l’activité marchandises accepté par la Commission Européenne. Les résultats (chiffre d’affaires et bénéfice) des filiales marchandises ne sont pas inclus. La filiale SNCB Logistics s.a. a été créée durant l’année comptable 2010, le 3 février 2010.
Evolution de la dette
En 2010, la dette du Groupe SNCB s’élève à 3.079 millions d’euros. La part inhérente à l’opérateur SNCB s’élève à 783 millions d’euros.
L’évolution de la dette de la SNCB est causée principalement par :
- les effets financiers de la crise depuis 2008 :
- baisse du chiffre d’affaires de Logistics et Europe 339 mio
- augmentation du prix de l’électricité 125 mio
- le financement des nouvelles locomotives T18 146 mio
- l’augmentation des coûts de personnel suite à l’indexation et à l’exécution de l’accord social 113 mio
L’impact global de ces différents éléments se monte à 723 millions d’euros. Les pertes opérationnelles ne pouvant être financées comme prévu initialement à la création de la SNCB, elles ont dû être couvertes par un endettement supplémentaire.
Marc Descheemaecker, CEO : « Je déplore les atteintes inutiles portées ces dernières semaines à l’image de la SNCB, et à celle de ses collaborateurs par la diffusion d’informations financières erronées ou incomplètes. » Arnold De Brauwer, CFO, ajoute : « Le Groupe SNCB conserve un EBITDA positif mais réalise un résultat net négatif même si cela reste très limité par rapport au chiffre d’affaires réalisé et au pied de bilan. La SNCB contribue elle-même à l’assainissement du Groupe par son amélioration de résultat significative. »
Marc Descheemaecker, CEO, confirme : « Des efforts supplémentaires sont encore à faire pour contribuer à la stabilisation de la dette du Groupe. Je fais appel à tous nos stakeholders pour que cela se réalise en toute sérénité et sans la diffusion d’informations déstabilisantes et erronées. En première instance, il convient d’aborder les pistes de mesures avec les organisations syndicales et les autres stakeholders concernés.»
