Le 30 mars, Louvain retrouve une gare digne du passé de la ville qu’elle dessert - 27 mars 2014

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Le dimanche 30 mars, les voyageurs retrouveront les guichets dans la gare entièrement restaurée de Louvain. Ils pourront y découvrir le résultat de trois années de travaux de restauration/rénovation. La restauration du bâtiment ancien, de la salle des pas perdus et des anciennes salles d’attente a nécessité un travail de spécialistes. C’est aussi le cas pour la marquise néo-classique donnant sur le quai n°1 qui a été remise dans son pristin et exceptionnel état. La SNCB a investi quelque dix millions d’€ dans ces travaux. En juin, la gare mettra à disposition des voyageurs différents commerces et services.

Les guichets retrouvent leur emplacement initial dans le bâtiment central. Via les deux ailes, les voyageurs peuvent rejoindre rapidement les quais. Dans l’aile côté « Liège » se trouve un guichet adapté à l’accueil des personnes en chaise roulante. Y seront bientôt installés un press-shop et un commerce « Horeca ».

Dans l’aile côté « Bruxelles », sous les ors du patrimoine exceptionnel restauré à l’ancienne, sera installé un successeur contemporain des anciens « Buffets de la Gare ». Aux étages sera installé, au début de l’année prochaine, un local de bureau adapté pour l’accueil des voyageurs. Cet investissement de 10 millions d’€ est le point final de toute une série de travaux qui font de la gare le « manager de la mobilité » et un véritable point de rencontres.

Louvain, avec ses quelque 30.000 passagers montants quotidiens, est une des plus importantes gares de Wallonie. Avec cette dernière rénovation, le bâtiment de gare, qui fait partie du patrimoine exceptionnel de Flandres, est un monument ancien vivant ! Dès lors que les guichets sont rouverts dans la gare « historique », les conteneurs de la gare provisoire, sur la Martelarenplein, seront enlevés. La gare redeviendra ainsi le fleuron de tout ce quartier et retrouvera la place qui la met si bien en valeur.

A la fin du mois d’avril, une réouverture festive sera proposée au grand public. C’est dans la deuxième moitié de l’année 2010 que les travaux ont débuté dans le bâtiment historique de la gare et sous la marquise du quai n°1. La deuxième Guerre mondiale n’avait pas seulement endommagé la verrière qui recouvrait toutes les voies, elle a également eu des répercussions graves sur toutes les charpentes du bâtiment qu’il a fallu remplacer sur le modèle historique.

Le bâtiment lui-même fut victime de dégradations durant la guerre et il n’avait jamais, jusqu’à ce jour, fait l’objet d’une restauration complète. Celle-ci, tout en respectant le patrimoine ancien, a intégré les améliorations exigées par la clientèle du XXIe siècle. Les guichets et le buffet ont déménagé dans les années 50 vers les salles d’attente de moins en moins utilisées dans les ailes latérales.

Lors de la mise en service de la gare néoclassique en 1879, l’architecture du bâtiment devait refléter la fierté nationale et l’économie florissante. Avec sa hauteur impressionnante et sa profondeur réduite, la salle des pas perdus donne une impression monumentale voulue par l’architecte ingénieur des chemins de fer Henri Fouquet. Cette impression fut perdue lors de l’installation d’un faux plafond et la réaffectation des fonctions.

En enlevant ce faux plafond, l’on a rendu non seulement la dimension monumentale du bâtiment mais on a aussi remis au jour le bas-relief de Gerard Van der Linden qui est resté caché pendant plus de 60 ans. Il est à présent complètement restauré et a été protégé pour ne pas subir de dommages des autres travaux qui ont aussi été impressionnants, comme la restauration des décorations murales ou la remise en état de 170 m2 du sol en marbre. Les experts patrimoniaux ont rencontré de nombreuses surprises lors de ces travaux, notamment pour retrouver les marbres identiques.

Les deux ailes latérales ont, elles aussi, retrouvé leur lustre d’antan. Transformées en salles d’attente (1/2/3e classes côté Bruxelles; 1/2e classes côté Liège), les faux plafonds ont été enlevés afin de remontrer la qualité exceptionnelle des stucs et des décorations, entièrement refaites, des murs et pilastres. Côté Bruxelles, la salle d’attente qui accueillait le buffet, avait une charpente et un plafond tellement attaqués par la mérule qu’il a fallu procéder à leur complet remplacement.

Lors des travaux sur les sols, les experts en restauration butèrent sur les anciens pavés en ciment peint. Un fabricant de céramiques fut trouvé pour réaliser des copies conformes des pavés originaux. Au total, ce sont 330 m2 qui ont été replacés, « à l’ancienne », pour proposer les motifs originaux. La marquise néoclassique, elle aussi, a beaucoup souffert des affres du temps.

Les plans originaux ont permis une restauration complète « à l’identique ». Les étages supérieurs des tours latérales du bâtiment central étaient inutilisables pour raison de sécurité. Leur complète rénovation a été effectuée là où aucun élément intéressant du patrimoine n’exigeait un travail historique. Aujourd’hui, des ascenseurs et des escalators relient les six niveaux et 2400 m2 de bureaux. Un bureau occasionnel pour voyageurs y sera prochainement installé.

Avec cette gare restaurée, c’est tout le quartier qui, après deux décennies de travaux, (une nouvelle verrière –arch. Philippe Samyn-, un nouveau tunnel sous-voies, une nouvelle gare de bus, un nouveau tunnel pour voiture, de nouveaux parkings souterrains, des parkings couverts pour vélos, une promotion immobilière et une nouvelle entrée côté Kessel-Lo, la rénovation de la Martelarenplein), retrouve une vie digne de la ville qu’elle dessert.

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