La SNCB-Holding présente son « plan Hiver 2012 » - 23 novembre 2012

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A l’occasion du « Security Day » organisé ce vendredi à Bruxelles, la SNCB-Holding a présenté son « Plan Hiver 2012 » et la réponse qu’elle apporte, avec les autorités et le milieu associatif, aux problèmes des sans-abri dans les gares. Le phénomène touche 12 grandes gares en Belgique. La politique mise en place via les agents Securail et un référent social se base sur la formation du personnel, la prévention des incidents, la sensibilisation des acteurs de la gare. « Mais sans oublier que les gares ne font en aucun cas partie du réseau d’accueil des sans-abri » dit Michel Bovy, directeur général « Stratégie » de la SNCB-Holding. « Nos initiatives sont destinées à réorienter les personnes en errance vers les structures sociales existantes ».

Au sein du Groupe SNCB, les questions liées de la présence de publics précarisés en gare sont prises en charge par le Corporate Security Service (SNCB-Holding) qui coordonne toutes les activités liées à la sécurité sur l’ensemble du domaine ferroviaire. En 2008, leCSSa créé la Cellule Prévention et Sécurité Sociétale composée de 7 criminologues chargés de travailler sur la dimension préventive et sociétale de la sécurité et, notamment sur le phénomène de l’errance en gare.

L’objectif est de gérer le phénomène et proposer des solutions permettant, d’une part, une amélioration du confort des navetteurs et de la sécurité en gare, et, d’autre part, une meilleure orientation vers les dispositifs d’aide sociale pour le public précarisé. « Mais il faut redire, explique Michel Bovy, directeur général « Stratégie » de la SNCB-Holding,que, si l’approche se veut humaine et intégrale, avec une tolérance appliquée sur le terrain, particulièrement en période de grand froid, la lutte contre la pauvreté ne constitue pas une priorité du Groupe SNCB, et les gares ne font en aucun cas partie du réseau d’accueil des sans-abri. Nous ne voulons pas suppléer les services sociaux existants ».

12 gares belges sont concernées par la présence de sans-abri : Bruxelles-Nord, Bruxelles-Central, Bruxelles-Midi, Liège-Guillemins, Namur, Mons, Charleroi-Sud, Tournai, Anvers-Central, Ostende, Bruges et Gand Saint-Pierre. Une population difficilement estimable. Des comptages ont été réalisés de manière aléatoire dans les gares et, aux jours de plus grosse affluence, 40 personnes en errance ont été identifiées, en toute grande majorité dans les trois grandes gares bruxelloises. « Un autre indicateur a été le nombre d’appels au «Security Operation Center » pour des faits concernant le public en errance. Les comparaisons entre 2011 (1635 appels) et 2012 (1553) montrent que le phénomène s’amplifie à Charleroi, Bruges, Mons, Tournai, Anvers, Gand, Bruxelles-Nord et Namur, reste stable à Bruxelles-Midi et diminue à Bruxelles-Central, Liège et Ostende ».Les appels portent essentiellement sur des infractions liées à la mendicité et à l’ivresse publique.

Le plan « Hiver 2012 »dans les gares de la SNCB-Holding s’articule sur une gestion opérationnelle préventive des situations et des incidents. Elle est menée par les agents Securail qui ont reçu une formation adéquate et disposent, en permanence, des coordonnées des structures d’accueil. Ils sont également en contact avec le « référent social », un agent ferroviaire de formation sociale spécialisé en matière de sans-abrisme. Il est présent en gare afin de rencontrer les acteurs de la gare et le public sans-abri. Il détecte les situations problématiques et tente de les résoudre par la voie de la médiation et de la prévention.

« L’objectif du référent social est que l’intérêt de chaque utilisateur de la gare (voyageurs, commerçants, services de sécurité,…) soit rencontré, mais également de favoriser l’accroche sociale des sans-abri aux services d’aide sociale,explique Michel Bovy.Actuellement il n’existe qu’un seul référent à Bruxelles. L’objectif pour 2013 est cependant d’élargir cette fonction ».

Cette approche «solidaire » est couplée à des actions de communication afin d’informer et de sensibiliser différents publics (agents de sécurité, voyageurs, commerçants, personnel de gare, etc.) au phénomène de l’errance et du sans-abrisme et aux dispositifs mis en place en gare et ailleurs pour tenter de lutter contre la pauvreté (brochures, expositions photographiques, campagnes d’affichage, séances d’informations).

En pratique. Pendant la période hivernale, allant du 1er décembre au 31 mars, les agents Securail renforcent leurs démarches préventives auprès du public en errance présent en gare : ils interpellent systématiquement chaque personne sans-abri lors de la fermeture de la gare ou en prévision de celle-ci et leur proposent de prendre contact avec les partenaires sociaux chargés de l’accueil. « Et exceptionnellement, une mesure d’urgence peut-être appliquée dans certaines gares (Bruxelles Nord-Central-sud, Anvers Central et Liège-Guillemins) si les températures extérieures sont inférieures à 0° et si les structures d’hébergement d’urgence sont saturées : les personnes sans-abri sont alors tolérées en gare pendant toute la durée de fermeture prévue pour le nettoyage ».

De son côté, la Fondation Prince Laurent organise l’installation d’abris de chantier éclairés, chauffés et équipés de sanitaires à proximité d’une gare de Bruxelles, entre le 1er décembre 2012 et le 31 mars 2013., abris uniquement accessibles aux personnes en errance propriétaires d’animaux de compagnie. C’est la SNCB-Holding qui finance la location et l’installation des ces 4 abris de chantier qu’elle met à disposition de la Fondation.

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