
Ce vendredi, le conseil d'administration de la SNCB a approuvé un nouveau
renforcement de son offre à partir de décembre 2017. L’offre de trains sera
aussi bien élargie dans les zones suburbaines situées autour des grandes
villes que dans les zones plus rurales. En plus d’améliorer les
correspondances, les temps de parcours ont été réduits lorsque cela a été
possible.
L’actuel plan de transport date de décembre 2014. Ce plan résulte d’une révision
complète du plan de transport qui était en vigueur depuis 1998. En dépit d'une
enveloppe budgétaire fermée, la SNCB avait réussi à augmenter légèrement son
offre. La société nationale des chemins de fer entend adapter tous les trois ans son
plan de transport pour répondre à l'évolution des besoins de sa clientèle tout en
tenant compte des travaux planifiés sur le réseau ferroviaire.
La stratégie de la SNCB est d’attirer davantage de voyageurs, d'augmenter le
nombre de places assises, ainsi que d’élargir l'offre, d’une part en utilisant au mieux
la capacité de l’infrastructure ferroviaire existante et d’autre part, en renforçant
l’utilisation des extensions de capacité du réseau. De plus, la SNCB veut différencier
son offre durant le week-end pour répondre à la fois à la demande de relations
supplémentaires vers les grandes villes commerçantes (le samedi) et offrir des
trains supplémentaires aux étudiants (le dimanche).
Concrètement, le nouveau plan de transport pour décembre 2017 vise à accroître
l'offre (augmentation du nombre de trains-kilomètres de 3,9 millions, soit une
augmentation de 5,1 % par rapport au plan de transport actuel). Plus de 15% des
gares (86) vont voir leur desserte renforcée tout au long de la journée pendant la
semaine. En outre, 114 gares et points d’arrêt seront mieux desservis durant les
heures de pointes, ainsi que tôt le matin et tard le soir. Le week-end, ce seront plus
de 120 gares qui verront leur desserte s’améliorer.
Ce plan de transport est aussi l’occasion pour la SNCB d’améliorer en moyenne la
vitesse commerciale de 3% sur les 100 premiers couples origine-destination. A côté
de cela, des réductions du temps de parcours sur d’autres relations sont aussi
prévues.
Les offres suburbaines
Le nouveau plan de transport vise en premier lieu à renforcer l’offre suburbaine
autour des villes de Bruxelles, de Charleroi, de Liège, d’Anvers et de Gand. Ces
centres urbains sont en effet confrontés à de graves problèmes de congestion. La
SNCB souhaite donc concentrer notamment ses efforts autour de ces
agglomérations.
Bruxelles et sa périphérie verront l'amplitude (le nombre total de trains par jour) des
relations de l’offre S étendue. En semaine pour les relations S suivantes:
- Braine-le-Comte - Bruxelles - Louvain (S2)
- Oudenaarde - Bruxelles - Termonde (S3),
- Enghien - Schuman - Malines (S5),
- Bruxelles-Midi - Bruxelles-Nord - Jette - Alost (S10),
- Ottignies – Wavre - Louvain (S20)
- Hal – Delta - Malines (S7).
De plus, les relations Alost - Bruxelles-Schuman - Mérode (S4) et Halle - Schuman -
Malines (S5) seront prolongées respectivement à Vilvorde (au lieu de Mérode) et
Enghien (au lieu de Hal).
Dès décembre 2017, la relation S5 Enghien-Schuman-Malines circulera une fois par
heure les samedis et dimanches, alors qu’actuellement cette relation ne circule pas
le week-end. En outre, à partir de décembre 2018, la relation S1 Nivelles - Bruxelles
- Malines - Anvers circulera deux fois par heure le samedi
En province de Hainaut, la desserte sur la ligne 132 (Charleroi-Couvin) va être
renforcée. En effet, les gares de Ham-sur-Heure et de Yves-Gomezée seront à
l’avenir desservies chaque heure par un train par sens.
De plus, à partir de décembre 2018, à l’issue des travaux d’infrastructure, la relation
S2 Braine-le-Comte-Bruxelles-Leuven circulera les samedis deux fois par heure.
A côté de ce renforcement, la relation Grammont - Lessines - Ath - Mons circulera
toutes les heures au lieu de toutes les deux heures le week-end.
En plus de ces renforcements de l’offre, la SNCB a souhaité augmenter la vitesse
commerciale et donc diminuer le temps de parcours sur plusieurs trajets : Ath -
Mons (-31%), Bruxelles - Luttre (-11%), Liège-Guillemins - Mons (-8%).
En province de Liège, la gare de Chaudfontaine sera réouverte sur la ligne 37
(Liège - Verviers), ainsi que les gares de Seraing et Ougrée sur la ligne 125A
(Flémalle - Liège). Dès que ces arrêts seront homologués, ceux-ci seront desservis
par la nouvelle relation L Flémalle - Seraing - Liège - Liers. De plus, la clientèle de
ces arrêts bénéficiera, à terme, du prolongement des trains P Waremme - Liège
jusqu’à Seraing et Flémalle durant les heures de pointe. Un train P supplémentaire
sera mis en service sur la ligne 37 dès que les travaux d’infrastructure seront
terminés.
Les trains L entre Liège-Guillemins et Waremme seront également prolongés
jusqu’à Landen et permettront d’avoir une correspondance toutes les heures avec la
relation IC à destination de Bruxelles et Blankenberge.
Les clients de la SNCB en province de Liège bénéficieront également d’une
diminution des temps de parcours. Liège-Guillemins - Namur (-8%), Liège-
Guillemins - Mons (-8%), Bruxelles-Nord - Ans (-6%),
Province de Luxembourg et de Namur
A côté du renforcement des réseaux suburbains, la SNCB a souhaité également
renforcer la mobilité dans les zones plus rurales. Dans cet objectif, la SNCB va
implémenter une « boucle ferroviaire » en province du Luxembourg. Cette nouvelle
desserte va permettre de renforcer la fréquence d’un train par heure entre Arlon-
Virton et Libramont. L’offre de trains entre Libramont et Dinant passera également à
une fréquence d’un train par heure au lieu d’un train toutes les deux heures.
En outre, le train L entre Charleroi-Tamines-Namur-Jambes circulera tous les 30
minutes au lieu de toutes heures.
La SNCB a également souhaité diminuer le temps de parcours pour les relations
fortement fréquentées par les Luxembourgeois et Namurois : Bruxelles-Namur (-
10%), Bruxelles-Dinant (-6%), Bruxelles-Arlon (-4%), Athus-Libramont (-21%)
Une vaste consultation très tôt dans le processus
Les améliorations du service de trains ont été définies après une vaste consultation
lancée en septembre 2015 des stakeholders, du Comité Consultatif pour les
Voyageurs Ferroviaires (CCVF), les régions, les élus, les communes et les sociétés
partenaires de transport en commun régionaux. Cette consultation a permis de
recueillir un grand nombre de propositions. Celles-ci ont été analysées sur la base
de leur potentiel-clients, ainsi que sur celle de leur faisabilité technique et financière.
Au printemps 2017, après avoir obtenu l’approbation du gouvernement belge, la
SNCB informera une nouvelle fois ses stakeholders et clients.